Ecriture automatique
[...]
° Ce n'était pas le thème prévu pour la soirée, mais je n'ose jamais, alors pourquoi pas ce soir, et peu importe les crevettes, le sable, les épées, la peur de faire des erreurs, on en fait tous, tellement, trop, si on devait toujours prévoir avant d'agir on deviendrait statues de sel.
Tu. Tout le temps, parce que j'ai parlé beaucoup hier soir, écouté, ressenti la même chose, parfois oui j'ai peur, même si l'instant d'après tout va bien, il suffit de quelques mots, et plus de quelques silences.
Quand j'ai trop de musique dans la tête, c'est que je déraille. Comme un train. Dans la chanson que j'écoutais en rentrant d'Italie. C'est fou, ces musiques, ces albums entiers qui brusquement sonnent si fort qu'on en pleure. De simples notes de musique, mais surtout des mots. Je tiens davantage aux paroles qu'aux mélodies, je n'y connais rien en musique vous savez.
Je dis ça, mais tout va très bien, il ne faudrait pas mal interpréter. Je me plains trop, et j'ai tant besoin d'être rassurée. Autrefois la haine du "je" m'empêchait d'écrire, parce que toutes les phrases commençaient par ce mot, et je ne voulais pas les écrire. On vit tellement de vies qu'on en redécouvre par hasard.
La fascination des mots, savoir les poser, devenir hystérique. Simplement les écrire ou les lire. Vite, vite, les heures semblent des jours quand on doute. Mais douter de quoi ? J'ai toutes les preuves du contraire. Et je ne peux pas m'empêcher, pourtant. Effacer les derniers mots, ça ne sert à rien. Oublie ça.
Avoir conscience de tous ses artifices et s'en horrifier. Et si j'ai conscience de ceux-là, que penser de ceux que je ne m'avoue pas ?
Il y a des gens tellement présents dans ma vie que leur absence n'est pas tout de suite palpable, je m'étourdis si bien d'eux que le manque ne se révèle qu'après plusieurs jours.
Je fuis le plat et le monotone, surtout le gris. Mais pas Isis, parce qu'elle est molle. Je m'en méfie, je m'enfuis. Alors même cette douce douleur, je l'aime.
Alors malgré toutes mes peurs d'erreur, je t'aime.
Je le dis par amour mais aussi par amitié, vous saurez vous reconnaître, ou vous sauriez vous qui ne me lisez jamais.
Ou presque. °
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° Ce n'était pas le thème prévu pour la soirée, mais je n'ose jamais, alors pourquoi pas ce soir, et peu importe les crevettes, le sable, les épées, la peur de faire des erreurs, on en fait tous, tellement, trop, si on devait toujours prévoir avant d'agir on deviendrait statues de sel.
Tu. Tout le temps, parce que j'ai parlé beaucoup hier soir, écouté, ressenti la même chose, parfois oui j'ai peur, même si l'instant d'après tout va bien, il suffit de quelques mots, et plus de quelques silences.
Quand j'ai trop de musique dans la tête, c'est que je déraille. Comme un train. Dans la chanson que j'écoutais en rentrant d'Italie. C'est fou, ces musiques, ces albums entiers qui brusquement sonnent si fort qu'on en pleure. De simples notes de musique, mais surtout des mots. Je tiens davantage aux paroles qu'aux mélodies, je n'y connais rien en musique vous savez.
Je dis ça, mais tout va très bien, il ne faudrait pas mal interpréter. Je me plains trop, et j'ai tant besoin d'être rassurée. Autrefois la haine du "je" m'empêchait d'écrire, parce que toutes les phrases commençaient par ce mot, et je ne voulais pas les écrire. On vit tellement de vies qu'on en redécouvre par hasard.
La fascination des mots, savoir les poser, devenir hystérique. Simplement les écrire ou les lire. Vite, vite, les heures semblent des jours quand on doute. Mais douter de quoi ? J'ai toutes les preuves du contraire. Et je ne peux pas m'empêcher, pourtant. Effacer les derniers mots, ça ne sert à rien. Oublie ça.
Avoir conscience de tous ses artifices et s'en horrifier. Et si j'ai conscience de ceux-là, que penser de ceux que je ne m'avoue pas ?
Il y a des gens tellement présents dans ma vie que leur absence n'est pas tout de suite palpable, je m'étourdis si bien d'eux que le manque ne se révèle qu'après plusieurs jours.
Je fuis le plat et le monotone, surtout le gris. Mais pas Isis, parce qu'elle est molle. Je m'en méfie, je m'enfuis. Alors même cette douce douleur, je l'aime.
Alors malgré toutes mes peurs d'erreur, je t'aime.
Je le dis par amour mais aussi par amitié, vous saurez vous reconnaître, ou vous sauriez vous qui ne me lisez jamais.
Ou presque. °
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