Ananxiété, ou presque.

Publié le par Lisa Dawn

[...]

° Hier, réception du DS-2019 (double salto arrière).
Aujourd'hui, valise à moitié remplie et retour à Paris, dans l'appart silencieux (à part le portable de la voisine du dessus, comme toujours).
Demain, 8h30, rdv au consulat des Etats-Unis pour une demande de visa. Paiement du premier loyer new-yorkais. Achat d'un adaptateur à branche plate.
Ce week-end, parenthèse carte postale.
Lundi, aller-retour rapide pour un dernier au revoir. Réception du visa, si tout se passe bien.
Mardi, départ.

Je contemple les jours à venir et ça ne me fait rien (sauf le week-end).
Je sais que ça va se passer, je sais que le visa pourrait arriver en retard mais que je l'aurai à temps, je sais que mardi je vais monter dans l'avion et laisser la vie que j'aime pour quelque chose d'inconnu dont je n'ai pas envie.
Et je le pense calmement, sans joie et sans tristesse. 

Il y a peu, mon angoisse aurait occupé tout l'espace de mes pensées.
Là, non. 
J'imagine le voyage, l'aéroport, le voyage en taxi, l'appartement, les rues, le bruit, les locaux du stage. La plupart de mes rêves se passent à New York désormais, ils ressemblent à tous les rêves que je fais d'habitude, sauf qu'il y a Molly et que je sais que je suis à New York.

Le fait de ne pas être angoissée à en être malade, ce qui est ma spécialité, est plutôt étrange. Disons plutôt que c'est le fait de considérer le futur comme acquis qui est étrange. D'arriver à un détachement total, qui me fait penser sans affolement, sans douleur : "Ce qui va bientôt se passer, je ne veux pas que ça se passe. Pourtant, je vais quand même partir. Et je vais énormément en souffrir. Mais quand le stage sera fini, je serai triste que tout soit passé si vite et je n'aurai pas envie de rentrer".

C'est probablement une façon de me protéger. De ne pas vraiment affronter le départ, contrairement aux apparences. Mes pensées ont une tonalité absolument neutre parce qu'il serait trop douloureux de ressentir les sentiments qui vont avec une phrase comme "je vais passer 8 mois et demi loin de ma vie".

Peut-être aussi que l'angoisse, je l'ai vécue avant.
Peut-être que j'ai été tellement inquiète cette année pour d'autres raisons que j'ai épuisé mon stock.
Peut-être que, contrairement à il y a 6 mois, je suis confiante parce que je sais que tout ne va pas s'effondrer à cause d'une absence de quelques mois. (Peut-être que je sais que je peux avoir confiance en toi)
Peut-être que j'ai un peu + confiance en moi. Ou presque. °

[...] 

Publié dans Presque pas mal

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J
<br /> Quand on part, on ressent tout au long du voyage de très nouvelles sensations. Et on se découvre capable de les ressentir. Et on se connaît mieux soi-même, du coup. L'ananxiété en fait partie.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> ° Pour l'instant, je ressens surtout des émotions que je connais déjà à vrai dire. Il faut dire que je suis déjà partie, pas au même endroit et pas pour la même<br /> durée, mais mentalement ça revenait au même, donc je connais déjà assez bien celle que je suis en voyage. °<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Et le blog de New York, on a pas l'adresse ?<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> ° Si si, tout de suite ! =) °<br /> <br /> <br /> <br />