Elle panique, ou presque.
[...]
° Bon alors.
Déjà merci pour tout le courrier de fans enflammé [le courrier, pas les fans], ça me touche beaucoup que ce blog reste en vie pendant mon absence. Un grand merci surtout à Inès qui a balancé 60% des commentaires, héhé.
Comme vous ne le savez pas, et là je parle pour ceux qui ne sont pas au courant, j'ai passé une semaine du genre méga-trop-bien chez le bipède que je préfère. Sauf qu'il a été malade et qu'on partage tout, n'est-ce pas.
Mouahah.
Je vous raconterais bien tout ça en détails, c'est même ce que je vais faire, mais pas ce soir, parce que j'ai un truc tellement plus passionnant et important et capital et majuscule d'imprimerie à raconter, si vous saviez.
En fait.
Eh ben j'ai laissé ma fenêtre ouverte, un peu naïvement, un peu comme quand j'habite au 5e étage d'une grande ville, donc avec la lumière allumée, sauf que je suis rentrée chez mes parents, là-bas là, à la campagne, en province, là où y a du colza, des vaches et des insectes volants la nuit. Et le jour aussi, mais c'est pas le propos.
Et c'est là que bon déjà j'ai eu froid. Mais c'est juste parce qu'il fait + froid depuis 2 jours, donc ça aurait été une première bonne raison de ne pas ouvrir cette fenêtre.
L'autre bonne raison, c'est que ça aurait évité que ceci s'introduise dans ma chambre
↓
Je vous jure.
C'était vraiment comme ça.
Et ça tournicotait autour de la lampe de bureau.
Alors vu que j'ai commencé à vous parler de mes p'tites névroses avec les cornages de pages, autant en profiter pour vous dire à quel point les insectes m'angoissent.
C'est le genre d'être qui me fait trembler de l'intérieur, fort, et j'ai les bras qui se rétractent comme s'ils avaient envie d'entrer dans ma cage thoracique quand y en a un pas loin. Si bien que je me mets à ressembler à une manthe religieuse géante. C'est sûrement mon inconscient qui m'ordonne de prendre la forme d'un insecte pour faire peur à celui qui est plus petit. Ou pour me faire comprendre que la condition d'insecte est très pénible puisqu'on a des bras pliés bizarrement au lieu de les porter le long du corps comme il se doit.
En tout cas notre ami l'insecte vert jaune et rouge avec des gros yeux noirs globuleux, des ailes, un corps dodu et des antennes sur le postérieur s'offrait une partie de looping autour de ma chambre alors que franchement, quand on a des antennes aussi mal placées, on évite de se faire remarquer, nan ?
Par trois fois, j'ai tenté d'abréger sauvagement sa petite danse autour de l'ampoule avec la télécommande de ma chaîne hi-fi. Télécommande qui n'est plus très utile puisque le Frère m'a PRIS ma chaîne hi-fi pour l'installer dans SA propre chambre sans me demander la permission. Si. Et donc comme je suis pour le recyclage, j'ai trouvé un nouvel usage à l'objet.
Mais il faut un temps de rodage. Donc par trois fois, j'ai échoué.
Ce que j'ai pas trouvé marrant, contrairement à vous.
Et le bestiau dansait toujours.
La troisième fois j'ai poussé un râle déchirant de désespoir qui a inquiété toute la maisonnée.
"C'était quoi ce bruit ??"
Ils ne reconnaissent plus ma voix.
Alors mon père s'est ramené dans la chambre en mode "si y a un moustique il suffit de mettre une boule anti-moustique gnagnagna". Je lui ai fait part de mon angoisse profonde. Il m'a dit "va falloir arrêter de ramener des cachets du plateau de Langres hein". Troooop rigolo.
Et là ! Là ! Il était soudain là, posé sur le bureau, alors que toute localisation de sa carcasse m'était impossible depuis plusieurs longues secondes pendant lesquelles je frottais frénétiquement mes bras pour l'empêcher de se poser dessus et de me piquer "parce que tu comprends, il a une TROMPE !"
Papa, toujours le mot qui apaise : "Ah donc c'est un éléphant."
Mais comme il était soudain là, je le lui ai montré et j'ai arrêté le portrait-robot du monstre que j'étais en train de faire pour qu'il puisse l'identifier en cas de menace imminente. Portrait-robot publié au-dessus pour que vous vous fassiez une idée, au cas où vous auriez pas remarqué.
Papa a pris ce qui trainait sur le bureau [un horaire SNCF périmé depuis avant-hier] et l'a tranquillement aplati sur le truc ignoble. Puis il a éclaté de rire en disant "Mais c'est un moustiiiique !"
Sauf que nan. NAN. J'suis pas d'accord.
Déjà un moustique c'est pas vert et jaune et rouge. Et ça a pas des yeux pareils. Et c'est plus petit.
Donc je tenais à rétablir la vérité, pour compenser le fait qu'il est allé montrer triomphalement le cadavre de sa victime à ma mère et au Frère en hurlant "Regarde à cause de quoi ta soeur poussait des hurlements ! Ahahah !".
Ce qui est également faux hein, j'ai jamais hurlé, j'ai juste dit à haute et intelligible voix que je mourrais de peur pour qu'une âme charitable vienne m'aider à retrouver le malfaiteur. Ou presque. °
[...]
° Bon alors.
Déjà merci pour tout le courrier de fans enflammé [le courrier, pas les fans], ça me touche beaucoup que ce blog reste en vie pendant mon absence. Un grand merci surtout à Inès qui a balancé 60% des commentaires, héhé.
Comme vous ne le savez pas, et là je parle pour ceux qui ne sont pas au courant, j'ai passé une semaine du genre méga-trop-bien chez le bipède que je préfère. Sauf qu'il a été malade et qu'on partage tout, n'est-ce pas.
Mouahah.
Je vous raconterais bien tout ça en détails, c'est même ce que je vais faire, mais pas ce soir, parce que j'ai un truc tellement plus passionnant et important et capital et majuscule d'imprimerie à raconter, si vous saviez.
En fait.
Eh ben j'ai laissé ma fenêtre ouverte, un peu naïvement, un peu comme quand j'habite au 5e étage d'une grande ville, donc avec la lumière allumée, sauf que je suis rentrée chez mes parents, là-bas là, à la campagne, en province, là où y a du colza, des vaches et des insectes volants la nuit. Et le jour aussi, mais c'est pas le propos.
Et c'est là que bon déjà j'ai eu froid. Mais c'est juste parce qu'il fait + froid depuis 2 jours, donc ça aurait été une première bonne raison de ne pas ouvrir cette fenêtre.
L'autre bonne raison, c'est que ça aurait évité que ceci s'introduise dans ma chambre
↓
Je vous jure.
C'était vraiment comme ça.
Et ça tournicotait autour de la lampe de bureau.
Alors vu que j'ai commencé à vous parler de mes p'tites névroses avec les cornages de pages, autant en profiter pour vous dire à quel point les insectes m'angoissent.
C'est le genre d'être qui me fait trembler de l'intérieur, fort, et j'ai les bras qui se rétractent comme s'ils avaient envie d'entrer dans ma cage thoracique quand y en a un pas loin. Si bien que je me mets à ressembler à une manthe religieuse géante. C'est sûrement mon inconscient qui m'ordonne de prendre la forme d'un insecte pour faire peur à celui qui est plus petit. Ou pour me faire comprendre que la condition d'insecte est très pénible puisqu'on a des bras pliés bizarrement au lieu de les porter le long du corps comme il se doit.
En tout cas notre ami l'insecte vert jaune et rouge avec des gros yeux noirs globuleux, des ailes, un corps dodu et des antennes sur le postérieur s'offrait une partie de looping autour de ma chambre alors que franchement, quand on a des antennes aussi mal placées, on évite de se faire remarquer, nan ?
Par trois fois, j'ai tenté d'abréger sauvagement sa petite danse autour de l'ampoule avec la télécommande de ma chaîne hi-fi. Télécommande qui n'est plus très utile puisque le Frère m'a PRIS ma chaîne hi-fi pour l'installer dans SA propre chambre sans me demander la permission. Si. Et donc comme je suis pour le recyclage, j'ai trouvé un nouvel usage à l'objet.
Mais il faut un temps de rodage. Donc par trois fois, j'ai échoué.
Ce que j'ai pas trouvé marrant, contrairement à vous.
Et le bestiau dansait toujours.
La troisième fois j'ai poussé un râle déchirant de désespoir qui a inquiété toute la maisonnée.
"C'était quoi ce bruit ??"
Ils ne reconnaissent plus ma voix.
Alors mon père s'est ramené dans la chambre en mode "si y a un moustique il suffit de mettre une boule anti-moustique gnagnagna". Je lui ai fait part de mon angoisse profonde. Il m'a dit "va falloir arrêter de ramener des cachets du plateau de Langres hein". Troooop rigolo.
Et là ! Là ! Il était soudain là, posé sur le bureau, alors que toute localisation de sa carcasse m'était impossible depuis plusieurs longues secondes pendant lesquelles je frottais frénétiquement mes bras pour l'empêcher de se poser dessus et de me piquer "parce que tu comprends, il a une TROMPE !"
Papa, toujours le mot qui apaise : "Ah donc c'est un éléphant."
Mais comme il était soudain là, je le lui ai montré et j'ai arrêté le portrait-robot du monstre que j'étais en train de faire pour qu'il puisse l'identifier en cas de menace imminente. Portrait-robot publié au-dessus pour que vous vous fassiez une idée, au cas où vous auriez pas remarqué.
Papa a pris ce qui trainait sur le bureau [un horaire SNCF périmé depuis avant-hier] et l'a tranquillement aplati sur le truc ignoble. Puis il a éclaté de rire en disant "Mais c'est un moustiiiique !"
Sauf que nan. NAN. J'suis pas d'accord.
Déjà un moustique c'est pas vert et jaune et rouge. Et ça a pas des yeux pareils. Et c'est plus petit.
Donc je tenais à rétablir la vérité, pour compenser le fait qu'il est allé montrer triomphalement le cadavre de sa victime à ma mère et au Frère en hurlant "Regarde à cause de quoi ta soeur poussait des hurlements ! Ahahah !".
Ce qui est également faux hein, j'ai jamais hurlé, j'ai juste dit à haute et intelligible voix que je mourrais de peur pour qu'une âme charitable vienne m'aider à retrouver le malfaiteur. Ou presque. °
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