Kit de (sur)Vie, ou presque.

Publié le par Lisa Dawn

[...]

° Tu crois que c'est facile d'écrire, d'exprimer ce que t'as dans la tête, tu compliques un peu le style pour y ajouter de la profondeur et tu contemples ton oeuvre. Et puis un jour, un de ces putains de jours qui reviennent sans cesse, tu découvres une fois encore que t'as rien compris.
Et cette fois,  nan, tu peux pas te contenter d'écrire 50 lignes que quelques courageux se taperont de ° à °, que quelques amis survoleront en hochant la tête.
Cette fois tu as besoin d'écrire mais tu sais que ça ne suffira pas, quels que soient les mots, quelles que soient les précautions, les silences et les aveux.

Tu voudrais trouver les mots pour dire à ceux que t'aimes pourquoi tu continues de l'aimer, cette connasse de vie, alors qu'eux ils en ont marre de pas comprendre pourquoi ils ont mal, ou de trop bien savoir pourquoi, ils en ont marre d'entendre "laisse le temps au temps" ou de savoir qu'ils n'en ont pas.
Tu voudrais trouver des mots qui changeraient les choses, qui déformeraient l'ennui, la solitude, la mélancolie, la perte de sens. Et ils existent pas, les cons.


Une pensée obsédante, obsédée, perturbante, perturbée, effarante, effarée, hallucinante et si détestablement pas hallucinée. Mille fois par jour, se sentir brusquement vide, dévasté, dès qu'elle frôle la conscience. Refuser d'en souffrir, parce que c'est déjà assez insoutenable comme ça. C'est pas à moi d'en souffrir.
Et pas pour les raisons qu'on pense.
Une pensée mêlée à d'autres, qui ne sont pas claires, contrairement à ce que ma théorie affirmait avec aplomb, un dimanche matin. On ne se connait pas.
Mille pensées qu'on voudrait ne pas avoir, parce qu'elles sont vaines et même blessantes. Encombrantes aussi, j'imagine. Et le pire. Sentir avec toute la cruelle impuissance de la raison que "ça passera". Que ce sera moins intense un jour ou l'autre. Que ça ne disparaîtra jamais, mais que tout s'atténue, toujours.
On s'habitue. On accepte.
Haïr ces mots. Aimer ses maux. Refuser de laisser faire les jours, qui voudrait tout faire pâlir.
"Je déclare la guerre au Temps qui passe."
Une pensée qu'on se promet de ne pas perdre, malgré tout.


Je ne parviens pas à identifier, à définir, à cerner ce que j'ai besoin de dire. Pas même le ton.
J'essaie depuis des jours de rédiger un texte sur un sujet sans borne.
Et surtout, surtout, il faudrait qu'il ne comporte aucun "je".
Et puisqu'il n'y a pas de mots, autant emprunter ceux des autres.

"Parce que écrire quelque-chose, c'est s'abstenir d'écrire tout le reste"


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
[Paul Eluard]
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes. C'est celui de chacun. [Boris Vian]

Do you think, everything, everyone, is going mental,
It seems to me that it's spiraling
Outta control and it's inevitable.
[Lily Allen, Everything's just Wonderful]

La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri. [Nicolas de Chamfort]
Se poser de vraies questions :
"Que voulez-vous savoir ?"
"T'aimes bien le changement ?"
"Y a-t-il une démone qui sommeille en vous ?"
"Pourquoi il faudrait pas ?"
"Quelle est la pire chose que tu fais le mieux ?"
"Quelle est la couleur du 7 ?"
"Tu te souviens de la dernière réplique du film ?"

"Vous aimez le chocolat ?
- C'est une question rhétorique ?
- J'ai rien dit."

"Tu t'attendais à cette vie ?"


"Un avenir qui a + d'allure que le mien."
Pourquoi tu t'inquiètes de quelque chose qui peut te tuer dans 10 ans alors qu'il y a tellement de choses qui peuvent te tuer aujourd'hui ? [Lord of War]

Je ne sais pas ce que j'espère, j'ai préféré ne pas trop y penser. Je préfère croire le pire pour que les bonnes surprises s'accumulent.


"Tu penses que les gens s'accrochent à quoi si ils vont mal ? Peut-être qu'ils s'accrochent aux gens et à ce qui vient d'eux. Ils ont pas forcément besoin de conseil uniquement. Juste le fait que voir que les gens sont là, ça peut aider."

Ne crois pas que ta vérité puisse être trouvée par quelqu'un d'autre. [André Gide]
Si on comprenait, on ne pourrait plus juger. [André Malraux]

Essayer de ne pas être envahissante. Sentir qu'on l'est, sans comprendre pourquoi on fait ça. Détester ne pas savoir se taire.

"Mais j'ai peur de me trahir, terriblement peur de me trahir. [...] Je suis un rêveur dans le mauvais sens du terme, un rêveur qui rêve sa vie et puis l'accomplit autrement."
"Tu t'en voudras toute ta vie."

Ceux qui ont beaucoup à espérer et rien à perdre seront toujours dangereux. [Edmund Burke]

"Merci
- Merci ?
- De ressembler à personne.
- Je suis monsieur tout le monde.
- Vous mentez mal.
- Monsieur tout le monde aussi ment mal."


"Faut pas trop admirer les gens."

"
Mais tu sais bien que ma 2nde plus grande peur, c'est d'être comme les autres."

La vérité est souvent froide, commune et plate. [Diderot]

Il faut sourire pour être belle. [Claude Frisoni]

C'est pourtant simple.
"Il y a des garçons, il y a des filles. Il y a des garçons qui désirent et aiment des filles, il y a des filles qui aiment et désirent des garçons. Il y a des garçons qui désirent des garçons, les aiment. Il y a des filles qui aiment des filles, et qui les désirent.
Il y a des garçons qui désirent autant filles que garçons. Il y a des filles qui désirent autant garçons que filles.
[...]
Être une seule personne à jamais, mais partager son temps, partager son corps. N'être qu'un mais l'être avec quelqu'un d'autre.
[...]
Être important pour quelqu'un. Être essentiel à quelqu'un.
[...]
Sur quelques milliards d'individus, sentir son importance, et offrir son corps et son affection à celui ou celle qui nous rend important."

"On choisit chacun de son côté quelles pièces de son puzzle on laisse voir à l'autre."

Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu. [Paul Valéry]
"Il serait temps que j'apprenne à me planter.
- On n'apprend pas à se planter. On apprend à se relever après l'échec."
Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme. [Winston Churchill]

Il n'y a guère d'homme assez habile pour connaître tout le mal qu'il fait. [La Rochefoucault]
"Je suis sûr de rien, jamais."
"
On fait comme si tout était pareil mais en mieux, comme si tout pouvait être réparé, comme si on pouvait reprendre au début pour effacer les erreurs, reprendre au début pour effacer les malheurs, reprendre au début reprendre au début pour ne plus avoir peur, ne plus avoir peur de soi-même."

L'égoïste est celui qui n'emploie pas toutes les minutes de sa vie à assurer le bonheur de tous les autres égoïstes. [Lucien Guitry]

On [saigne] et puis voilà, on [saigne].

"
Mais le pire, le pire je crois c'est le temps, ce temps si court qui se défile. Il n'y a plus aucun temps suffisant à présent. [...] Comme il est loin loin du temps loin dans le temps ce temps où on avait le temps. [...] Où tous les jours on ne faisait rien, ou si peu de choses, mais à force tellement. On n'a pas le temps. On n'a pas le temps de se rendre compte qu'on n'a rien à faire et qu'on est heureux. Des fois. La plupart du temps. Un peu plus qu'à présent.
Car à présent on n'a plus le temps de rien, on n'a plus le temps, on n'a plus le temps, ni de tousser ni de rire ni d'aimer. On n'a plus le temps d'apprendre et de se lamenter. On n'a que l'attente. Je n'ai que l'attente de ce moment qui ne viendra plus jamais parce qu'en vérité j'ai vieilli."


Alors, alors, que faire ?
Ne pas accepter. Ne plus accepter. Rien à foutre qu'on dise "c'est impossible."

"C'est triste mais c'est tellement habituel qu'on ne pourrait pas vivre en étant révolté à chaque mort.
- J'ai quand même envie de vomir à chaque fois. C'est presque une promesse que je me suis faite.
- Tu te fais toujours des promesses étranges."

Et surtout, ne rien oublier.

"Oui, parfaitement. ou non encore mieux que parfaitement, étrangement."


Il est grand temps de rallumer les étoiles. [Guillaume Apollinaire]

°


PS : Parts de Pastèque. Morceaux de Bois[eime]. Chuchotements de Cham. Miettes d'a.bsent. Et citations acides d'auteurs avides de vie. Ou presque.

[...]

Publié dans Presque explicite

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L
Pourquoi pour moi le 7 il est incolore, et c'est le 2 qui est vert ? Et celui qui est jaune c'est le 6. Et le jeudi.
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N
Tu le vois vert aussi ?? C'est dingue.<br /> Est-ce que chez toi aussi le 2 est jaune ?
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L
<br /> <br /> ° Nan mais fallait pas dire jaune sinon la concentration sur le ressenti personnel est impossible. Ce qui est sûr c'est qu'il a une couleur chaude. Et le 16 ?<br /> °<br /> <br /> <br /> <br />
N
Il est vert.<br /> Le 7, il est vert.<br /> <br /> Tu seras là au Nouvel An ?
Répondre
L
<br /> <br /> ° Oh putain. C8.<br /> Le genre de truc qui te fait halluciner, même si c'est juste évident que le 7 est vert.<br /> Je serai là, pas toute la soirée. °<br /> <br /> <br /> <br />
M
moi j' ai tout lu...au fait heu c bizar de te dire cela ici ou tout le monde peut lire ce que je marque mais ma mère fais quelques séjours a l'hôpital en ce moment,je sais que tu l'aime bien donc e te met au courant...au cas ou...( :'(snif...optimisme,optimisme que diable!!)...écoute tu a fermé les yeux et tes oreilles quand je t' ai dis sa, chacun viens avec sa pierre, chacun la porte pour aller plus loin, mais il arrive que certains trébuchent, a ce moment il y a deux solutions, ne pouvant pas se relever tout seul, l'Homme a terre attend là ,las, à terre, la pierre l'écrase mais il attend que quelqu'un lui tende la main, tu est passé à côté de moi, tu ne m' as pas tendu la main car tu ne voulais pas me pardonner, je me suis relevé a la force du mental, j' ai pris mon temps mais tout viens à point à qui sait attendre, la pierre écrasante, le poids, poids des mots, poids des larmes, la douleur lancinante, brûlante, et toi qui avance, mais si un jour toi aussi tu trébuche, prend ma main, je t' aurais certainement rattrapé car maintenant ma pierre est légère, je prend ma course, mon envol cours pour ne pas que je te rattrape ou attend moi mais fais quelque chose, ne lâche pas, pas maintenant, tu as bien fais allusion a la Rochefoucault, regarde bien ta citation, maintenant demande toi si tu lâche tout maintenant, pk aurais-je eu peur? pk tout ce serais finis? pk tu serais parti là-bas ? pense à ceux qui croient en ton avenir parceque a la manière d' Appolinaire, tu à rallumé au moins une étoile, jen suis une , je crois en l' avenir, je crois en tout ce qui peut arrivé, je ne crois pas en la prévoyance mais au carpediem, oui c une bien jolie phrase comme tu ma dis mais trop de reves ont étés brisés,laisse les gens réver et réve, comme avant, le passé est derrière, le futur devant, le présent est la, dans ces mots , même ceux du passé, mais sais tu ou tu est toi ?bref, je t' ai dis que je ne serais jamais loin derrière, maintenant je change la donne: on fais la course?attention a ne pas trébucher, tu pourrais te retrouver derrière .mais je n' ai jamais aimé gagner alors si tu veux je m' areterai, je suis fairplay, je respecte mon concurant, au fait je ne t'ai pas donné le point ou se situe la ligne d' arrivée, cette ligne est situé au plus profond des coeurs, c' est le bonheur, mais attention, comme dans le desert, les illusions sont chose commune dans cette quête.Alors sa te tente?^^ bisous
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L
<br /> <br /> ° On va pas parler de ta mère ici, j'espère qu'elle ira vite mieux.<br /> J'pourrais commenter longuement tous les sous entendus de ce message, disons seulement, pour filer la métaphore, que si je ne t'ai pas "tendu la main" c'est peut-être parce que j'étais autant par<br /> terre que toi et qu'on pouvait donc difficilement s'aider. Aucun rapport avec le pardon, je ne t'en ai jamais voulu de m'avoir quittée.<br /> Et contrairement à ce que tu sembles avoir compris, je vais bien et je n'ai pas l'intention de "lâcher" quoi que ce soit, je ne cours après rien du tout et le bonheur ne se situe pas derrière une<br /> ligne. Faire la course n'a aucun sens puisque la vie n'a aucun sens. °<br /> <br /> <br /> <br />