Kit de (sur)Vie, ou presque.
[...]
° Tu crois que c'est facile d'écrire, d'exprimer ce que t'as dans la tête, tu compliques un peu le style pour y ajouter de la profondeur et tu contemples ton oeuvre. Et puis un jour, un de ces putains de jours qui reviennent sans cesse, tu découvres une fois encore que t'as rien compris.
Et cette fois, nan, tu peux pas te contenter d'écrire 50 lignes que quelques courageux se taperont de ° à °, que quelques amis survoleront en hochant la tête.
Cette fois tu as besoin d'écrire mais tu sais que ça ne suffira pas, quels que soient les mots, quelles que soient les précautions, les silences et les aveux.
Tu voudrais trouver les mots pour dire à ceux que t'aimes pourquoi tu continues de l'aimer, cette connasse de vie, alors qu'eux ils en ont marre de pas comprendre pourquoi ils ont mal, ou de trop bien savoir pourquoi, ils en ont marre d'entendre "laisse le temps au temps" ou de savoir qu'ils n'en ont pas.
Tu voudrais trouver des mots qui changeraient les choses, qui déformeraient l'ennui, la solitude, la mélancolie, la perte de sens. Et ils existent pas, les cons.
Une pensée obsédante, obsédée, perturbante, perturbée, effarante, effarée, hallucinante et si détestablement pas hallucinée. Mille fois par jour, se sentir brusquement vide, dévasté, dès qu'elle frôle la conscience. Refuser d'en souffrir, parce que c'est déjà assez insoutenable comme ça. C'est pas à moi d'en souffrir.
Et pas pour les raisons qu'on pense.
Une pensée mêlée à d'autres, qui ne sont pas claires, contrairement à ce que ma théorie affirmait avec aplomb, un dimanche matin. On ne se connait pas.
Mille pensées qu'on voudrait ne pas avoir, parce qu'elles sont vaines et même blessantes. Encombrantes aussi, j'imagine. Et le pire. Sentir avec toute la cruelle impuissance de la raison que "ça passera". Que ce sera moins intense un jour ou l'autre. Que ça ne disparaîtra jamais, mais que tout s'atténue, toujours.
On s'habitue. On accepte.
Haïr ces mots. Aimer ses maux. Refuser de laisser faire les jours, qui voudrait tout faire pâlir.
"Je déclare la guerre au Temps qui passe."
Une pensée qu'on se promet de ne pas perdre, malgré tout.
Je ne parviens pas à identifier, à définir, à cerner ce que j'ai besoin de dire. Pas même le ton.
J'essaie depuis des jours de rédiger un texte sur un sujet sans borne.
Et surtout, surtout, il faudrait qu'il ne comporte aucun "je".
Et puisqu'il n'y a pas de mots, autant emprunter ceux des autres.
Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre. [Paul Eluard]
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes. C'est celui de chacun. [Boris Vian]
Do you think, everything, everyone, is going mental,
It seems to me that it's spiraling
Outta control and it's inevitable. [Lily Allen, Everything's just Wonderful]
La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri. [Nicolas de Chamfort]
Se poser de vraies questions :
"Que voulez-vous savoir ?"
"T'aimes bien le changement ?"
"Y a-t-il une démone qui sommeille en vous ?"
"Pourquoi il faudrait pas ?"
"Quelle est la pire chose que tu fais le mieux ?"
"Quelle est la couleur du 7 ?"
"Tu te souviens de la dernière réplique du film ?"
"Tu t'attendais à cette vie ?"
"Un avenir qui a + d'allure que le mien."
Pourquoi tu t'inquiètes de quelque chose qui peut te tuer dans 10 ans alors qu'il y a tellement de choses qui peuvent te tuer aujourd'hui ? [Lord of War]
Je ne sais pas ce que j'espère, j'ai préféré ne pas trop y penser. Je préfère croire le pire pour que les bonnes surprises s'accumulent.
"Tu penses que les gens s'accrochent à quoi si ils vont mal ? Peut-être qu'ils s'accrochent aux gens et à ce qui vient d'eux. Ils ont pas forcément besoin de conseil uniquement. Juste le fait que voir que les gens sont là, ça peut aider."
Ne crois pas que ta vérité puisse être trouvée par quelqu'un d'autre. [André Gide]
Si on comprenait, on ne pourrait plus juger. [André Malraux]
Essayer de ne pas être envahissante. Sentir qu'on l'est, sans comprendre pourquoi on fait ça. Détester ne pas savoir se taire.
"Mais j'ai peur de me trahir, terriblement peur de me trahir. [...] Je suis un rêveur dans le mauvais sens du terme, un rêveur qui rêve sa vie et puis l'accomplit autrement."
"Tu t'en voudras toute ta vie."
Ceux qui ont beaucoup à espérer et rien à perdre seront toujours dangereux. [Edmund Burke]
"Faut pas trop admirer les gens."
"Mais tu sais bien que ma 2nde plus grande peur, c'est d'être comme les autres."
La vérité est souvent froide, commune et plate. [Diderot]
Il faut sourire pour être belle. [Claude Frisoni]
C'est pourtant simple.
"Il y a des garçons, il y a des filles. Il y a des garçons qui désirent et aiment des filles, il y a des filles qui aiment et désirent des garçons. Il y a des garçons qui désirent des garçons, les aiment. Il y a des filles qui aiment des filles, et qui les désirent.
Il y a des garçons qui désirent autant filles que garçons. Il y a des filles qui désirent autant garçons que filles.
[...]
Être une seule personne à jamais, mais partager son temps, partager son corps. N'être qu'un mais l'être avec quelqu'un d'autre.
[...]
Être important pour quelqu'un. Être essentiel à quelqu'un.
[...]
Sur quelques milliards d'individus, sentir son importance, et offrir son corps et son affection à celui ou celle qui nous rend important."
"On choisit chacun de son côté quelles pièces de son puzzle on laisse voir à l'autre."
Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu. [Paul Valéry]
"Il serait temps que j'apprenne à me planter.
- On n'apprend pas à se planter. On apprend à se relever après l'échec."
Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme. [Winston Churchill]
Il n'y a guère d'homme assez habile pour connaître tout le mal qu'il fait. [La Rochefoucault]
"Je suis sûr de rien, jamais."
"On fait comme si tout était pareil mais en mieux, comme si tout pouvait être réparé, comme si on pouvait reprendre au début pour effacer les erreurs, reprendre au début pour effacer les malheurs, reprendre au début reprendre au début pour ne plus avoir peur, ne plus avoir peur de soi-même."
L'égoïste est celui qui n'emploie pas toutes les minutes de sa vie à assurer le bonheur de tous les autres égoïstes. [Lucien Guitry]
On [saigne] et puis voilà, on [saigne].
"Mais le pire, le pire je crois c'est le temps, ce temps si court qui se défile. Il n'y a plus aucun temps suffisant à présent. [...] Comme il est loin loin du temps loin dans le temps ce temps où on avait le temps. [...] Où tous les jours on ne faisait rien, ou si peu de choses, mais à force tellement. On n'a pas le temps. On n'a pas le temps de se rendre compte qu'on n'a rien à faire et qu'on est heureux. Des fois. La plupart du temps. Un peu plus qu'à présent.
Car à présent on n'a plus le temps de rien, on n'a plus le temps, on n'a plus le temps, ni de tousser ni de rire ni d'aimer. On n'a plus le temps d'apprendre et de se lamenter. On n'a que l'attente. Je n'ai que l'attente de ce moment qui ne viendra plus jamais parce qu'en vérité j'ai vieilli."
Alors, alors, que faire ?
Ne pas accepter. Ne plus accepter. Rien à foutre qu'on dise "c'est impossible."
"C'est triste mais c'est tellement habituel qu'on ne pourrait pas vivre en étant révolté à chaque mort.
- J'ai quand même envie de vomir à chaque fois. C'est presque une promesse que je me suis faite.
- Tu te fais toujours des promesses étranges."
Et surtout, ne rien oublier.
Il est grand temps de rallumer les étoiles. [Guillaume Apollinaire]
°
PS : Parts de Pastèque. Morceaux de Bois[eime]. Chuchotements de Cham. Miettes d'a.bsent. Et citations acides d'auteurs avides de vie. Ou presque.
[...]
° Tu crois que c'est facile d'écrire, d'exprimer ce que t'as dans la tête, tu compliques un peu le style pour y ajouter de la profondeur et tu contemples ton oeuvre. Et puis un jour, un de ces putains de jours qui reviennent sans cesse, tu découvres une fois encore que t'as rien compris.
Et cette fois, nan, tu peux pas te contenter d'écrire 50 lignes que quelques courageux se taperont de ° à °, que quelques amis survoleront en hochant la tête.
Cette fois tu as besoin d'écrire mais tu sais que ça ne suffira pas, quels que soient les mots, quelles que soient les précautions, les silences et les aveux.
Tu voudrais trouver les mots pour dire à ceux que t'aimes pourquoi tu continues de l'aimer, cette connasse de vie, alors qu'eux ils en ont marre de pas comprendre pourquoi ils ont mal, ou de trop bien savoir pourquoi, ils en ont marre d'entendre "laisse le temps au temps" ou de savoir qu'ils n'en ont pas.
Tu voudrais trouver des mots qui changeraient les choses, qui déformeraient l'ennui, la solitude, la mélancolie, la perte de sens. Et ils existent pas, les cons.
Une pensée obsédante, obsédée, perturbante, perturbée, effarante, effarée, hallucinante et si détestablement pas hallucinée. Mille fois par jour, se sentir brusquement vide, dévasté, dès qu'elle frôle la conscience. Refuser d'en souffrir, parce que c'est déjà assez insoutenable comme ça. C'est pas à moi d'en souffrir.
Et pas pour les raisons qu'on pense.
Une pensée mêlée à d'autres, qui ne sont pas claires, contrairement à ce que ma théorie affirmait avec aplomb, un dimanche matin. On ne se connait pas.
Mille pensées qu'on voudrait ne pas avoir, parce qu'elles sont vaines et même blessantes. Encombrantes aussi, j'imagine. Et le pire. Sentir avec toute la cruelle impuissance de la raison que "ça passera". Que ce sera moins intense un jour ou l'autre. Que ça ne disparaîtra jamais, mais que tout s'atténue, toujours.
On s'habitue. On accepte.
Haïr ces mots. Aimer ses maux. Refuser de laisser faire les jours, qui voudrait tout faire pâlir.
"Je déclare la guerre au Temps qui passe."
Une pensée qu'on se promet de ne pas perdre, malgré tout.
Je ne parviens pas à identifier, à définir, à cerner ce que j'ai besoin de dire. Pas même le ton.
J'essaie depuis des jours de rédiger un texte sur un sujet sans borne.
Et surtout, surtout, il faudrait qu'il ne comporte aucun "je".
Et puisqu'il n'y a pas de mots, autant emprunter ceux des autres.
"Parce que écrire quelque-chose, c'est s'abstenir d'écrire tout le reste"
Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre. [Paul Eluard]
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes. C'est celui de chacun. [Boris Vian]
Do you think, everything, everyone, is going mental,
It seems to me that it's spiraling
Outta control and it's inevitable. [Lily Allen, Everything's just Wonderful]
La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri. [Nicolas de Chamfort]
Se poser de vraies questions :
"Que voulez-vous savoir ?"
"T'aimes bien le changement ?"
"Y a-t-il une démone qui sommeille en vous ?"
"Pourquoi il faudrait pas ?"
"Quelle est la pire chose que tu fais le mieux ?"
"Quelle est la couleur du 7 ?"
"Tu te souviens de la dernière réplique du film ?"
"Vous aimez le chocolat ?
- C'est une question rhétorique ?
- J'ai rien dit."
- C'est une question rhétorique ?
- J'ai rien dit."
"Tu t'attendais à cette vie ?"
"Un avenir qui a + d'allure que le mien."
Pourquoi tu t'inquiètes de quelque chose qui peut te tuer dans 10 ans alors qu'il y a tellement de choses qui peuvent te tuer aujourd'hui ? [Lord of War]
Je ne sais pas ce que j'espère, j'ai préféré ne pas trop y penser. Je préfère croire le pire pour que les bonnes surprises s'accumulent.
"Tu penses que les gens s'accrochent à quoi si ils vont mal ? Peut-être qu'ils s'accrochent aux gens et à ce qui vient d'eux. Ils ont pas forcément besoin de conseil uniquement. Juste le fait que voir que les gens sont là, ça peut aider."
Ne crois pas que ta vérité puisse être trouvée par quelqu'un d'autre. [André Gide]
Si on comprenait, on ne pourrait plus juger. [André Malraux]
Essayer de ne pas être envahissante. Sentir qu'on l'est, sans comprendre pourquoi on fait ça. Détester ne pas savoir se taire.
"Mais j'ai peur de me trahir, terriblement peur de me trahir. [...] Je suis un rêveur dans le mauvais sens du terme, un rêveur qui rêve sa vie et puis l'accomplit autrement."
"Tu t'en voudras toute ta vie."
Ceux qui ont beaucoup à espérer et rien à perdre seront toujours dangereux. [Edmund Burke]
"Merci
- Merci ?
- De ressembler à personne.
- Je suis monsieur tout le monde.
- Vous mentez mal.
- Monsieur tout le monde aussi ment mal."
- Merci ?
- De ressembler à personne.
- Je suis monsieur tout le monde.
- Vous mentez mal.
- Monsieur tout le monde aussi ment mal."
"Faut pas trop admirer les gens."
"Mais tu sais bien que ma 2nde plus grande peur, c'est d'être comme les autres."
La vérité est souvent froide, commune et plate. [Diderot]
Il faut sourire pour être belle. [Claude Frisoni]
C'est pourtant simple.
"Il y a des garçons, il y a des filles. Il y a des garçons qui désirent et aiment des filles, il y a des filles qui aiment et désirent des garçons. Il y a des garçons qui désirent des garçons, les aiment. Il y a des filles qui aiment des filles, et qui les désirent.
Il y a des garçons qui désirent autant filles que garçons. Il y a des filles qui désirent autant garçons que filles.
[...]
Être une seule personne à jamais, mais partager son temps, partager son corps. N'être qu'un mais l'être avec quelqu'un d'autre.
[...]
Être important pour quelqu'un. Être essentiel à quelqu'un.
[...]
Sur quelques milliards d'individus, sentir son importance, et offrir son corps et son affection à celui ou celle qui nous rend important."
"On choisit chacun de son côté quelles pièces de son puzzle on laisse voir à l'autre."
Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu. [Paul Valéry]
"Il serait temps que j'apprenne à me planter.
- On n'apprend pas à se planter. On apprend à se relever après l'échec."
Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme. [Winston Churchill]
Il n'y a guère d'homme assez habile pour connaître tout le mal qu'il fait. [La Rochefoucault]
"Je suis sûr de rien, jamais."
"On fait comme si tout était pareil mais en mieux, comme si tout pouvait être réparé, comme si on pouvait reprendre au début pour effacer les erreurs, reprendre au début pour effacer les malheurs, reprendre au début reprendre au début pour ne plus avoir peur, ne plus avoir peur de soi-même."
L'égoïste est celui qui n'emploie pas toutes les minutes de sa vie à assurer le bonheur de tous les autres égoïstes. [Lucien Guitry]
On [saigne] et puis voilà, on [saigne].
"Mais le pire, le pire je crois c'est le temps, ce temps si court qui se défile. Il n'y a plus aucun temps suffisant à présent. [...] Comme il est loin loin du temps loin dans le temps ce temps où on avait le temps. [...] Où tous les jours on ne faisait rien, ou si peu de choses, mais à force tellement. On n'a pas le temps. On n'a pas le temps de se rendre compte qu'on n'a rien à faire et qu'on est heureux. Des fois. La plupart du temps. Un peu plus qu'à présent.
Car à présent on n'a plus le temps de rien, on n'a plus le temps, on n'a plus le temps, ni de tousser ni de rire ni d'aimer. On n'a plus le temps d'apprendre et de se lamenter. On n'a que l'attente. Je n'ai que l'attente de ce moment qui ne viendra plus jamais parce qu'en vérité j'ai vieilli."
Alors, alors, que faire ?
Ne pas accepter. Ne plus accepter. Rien à foutre qu'on dise "c'est impossible."
"C'est triste mais c'est tellement habituel qu'on ne pourrait pas vivre en étant révolté à chaque mort.
- J'ai quand même envie de vomir à chaque fois. C'est presque une promesse que je me suis faite.
- Tu te fais toujours des promesses étranges."
Et surtout, ne rien oublier.
"Oui, parfaitement. ou non encore mieux que parfaitement, étrangement."
Il est grand temps de rallumer les étoiles. [Guillaume Apollinaire]
°
PS : Parts de Pastèque. Morceaux de Bois[eime]. Chuchotements de Cham. Miettes d'a.bsent. Et citations acides d'auteurs avides de vie. Ou presque.
[...]