Voisins, ou presque.
[...]
° A Paris, c'est bien connu, on ne parle pas à ses voisins, on ne connait pas leurs noms et d'ailleurs on ne les voit jamais, sauf par erreur dans l'escalier, où on leur accorde un "bonjour" prononcé d'un ton monocorde qui n'appelle pas de réponse et surtout pas de conversation.
Dans les faits ça marche moins bien et il m'est même arrivé de passer une soirée chez ma voisine du dessus ou de la croiser dans la rue et de lui demander comment ça allait au lieu de faire comme si je ne l'avais pas vue.
Une autre fois j'ai dépanné ma voisine de pallier qui avait un document à récupérer pour ses cours (un truc chelou sur les relations entre une entreprise qui vend des moteurs et les Nazis) mais qui n'avait plus de connexion internet. Depuis elle est partie et a été remplacée par un sud-africain arrivé en mai pour étudier l'anthropologie et qui n'a que je sache toujours pas réussi à s'inscrire à la fac (visiblement c'est un studio réservé aux gens chelous vu qu'il me dit qu'il fait des études alors qu'il a l'air d'avoir 30 ans - et que dans les faits il ne fait pas d'études).
De temps en temps je croise le bobo à moto du 3e, qu'on avait rencontré le jour-même où j'emménageais et qui nous avait demandé comment ça allait, "parce que je demande toujours aux gens comment ça va". Là j'ai envie de dire "gros menteur" vu qu'il m'a jamais reposé la question. Lui, c'est sûr, il est Parisien (d'où j'ai des préjugés ?).
Et puis l'an dernier au 2e, il y avait un autre étudiant de ScPo, mais je sais pas s'il a un jour capté que j'y étais aussi parce que quand on se croisait à ScPo ou dans l'escalier, il faisait jamais mine de me reconnaître. Ceci dit, j'ai jamais rien miné non plus (il m'impressionnait trop, parce que je savais que c'était pas un gars de 1ère année).
Cette année il a disparu, alors il était soit en 2A (et maintenant à l'étranger), soit en fin de master.
En tout cas il a été remplacé par 2 autres gars de ScPo mais ça c'est Cat qui me l'a dit parce qu'il en a croisé un qu'il connait dans l'escalier, moi je les ai jamais vus.
Ah et puis j'allais oublier celle du premier, celle qui croit qu'elle est concierge et qu'est en fait juste le contact du syndic, du moins c'est ce qu'elle m'a prétendu. Quand j'ai dû appeler le syndic ils avaient pas l'air d'avoir un contact officiel pour l'immeuble. Ce qui est sûr c'est qu'elle aime se tenir au courant de tout et accuser les autres de boucher les tuyaux, sauf quand elle disparait 6 mois d'un coup.
Pourquoi j'vous raconte tout ça ?
Déjà pour disserter sur le voisinnage, vous montrer comme ma vie est pleine de vie sociale et que je suis pas une Parisienne vu que je sais qui sont mes voisins, enfin presque.
Et ensuite pour vous faire part d'un souci.
Depuis une demi-heure, mes voisins écoutent en boucle American Boy, la chanson nulle d'Estelle, que plein de gens trouvent "trop bien pour danser" même s'ils reconnaissent que dans le fond c'est quand même de la merde. Ce qu'on dit moins, c'est que c'est juste horripilant quand on l'écoute plusieurs fois de suite. Parce que c'est tout le temps la même chose. Alors si ça dure pendant une chanson, on subit, mais après tout la plupart des morceaux qui ont du succès sont hyper répétitifs. Au bout de 6 répétitions (là on va bientôt commencer la 7e) bah tu vomis cette "musique".
Là-dessus, rajoutez 8 pages d'application des théories de relations internationales à écrire en anglais et vous avez envie d'aller dire merde à ces fameux voisins qu'on se fait un devoir de traiter avec respect, pour montrer qu'on n'est pas parisien (même si je sais bien qu'à force un jour je le serai, déjà je mange des quiches lorraines dans les brasseries de la Gare du Nord - SPECIALE KASSDEDI A CHAM).
Problème : vu les vibrations, la source de la musique est juste derrière le mur, qui ne doit pas faire 10 cm d'épaisseur. Mais n'empêche, elle se trouve quand même dans un appart qui est... dans l'immeuble d'à côté.
Ahahahahahah.
Alors pour le taff, j'ai compris que c'était mort. Fallait s'occuper autrement, c'est donc grâce à mes formidables voisins anonymes que vous bénéficiez de ce passionnant récit.
Et en fait je m'en fous, de pas pouvoir travailler à cause d'eux. Parce que demain, qui sera un samedi, j'vais mettre mon réveil à 8h. Et à fond.
Ahahahahahaah.
Une guerre est lancée.
Ou presque. °
PS : à part ça, j'fais mon étude de relations internationales sur la théorie de la paix démocratique (qui dit que les démocraties se font pas la guerre entre elles, en gros). Hihi.
[...]
° A Paris, c'est bien connu, on ne parle pas à ses voisins, on ne connait pas leurs noms et d'ailleurs on ne les voit jamais, sauf par erreur dans l'escalier, où on leur accorde un "bonjour" prononcé d'un ton monocorde qui n'appelle pas de réponse et surtout pas de conversation.
Dans les faits ça marche moins bien et il m'est même arrivé de passer une soirée chez ma voisine du dessus ou de la croiser dans la rue et de lui demander comment ça allait au lieu de faire comme si je ne l'avais pas vue.
Une autre fois j'ai dépanné ma voisine de pallier qui avait un document à récupérer pour ses cours (un truc chelou sur les relations entre une entreprise qui vend des moteurs et les Nazis) mais qui n'avait plus de connexion internet. Depuis elle est partie et a été remplacée par un sud-africain arrivé en mai pour étudier l'anthropologie et qui n'a que je sache toujours pas réussi à s'inscrire à la fac (visiblement c'est un studio réservé aux gens chelous vu qu'il me dit qu'il fait des études alors qu'il a l'air d'avoir 30 ans - et que dans les faits il ne fait pas d'études).
De temps en temps je croise le bobo à moto du 3e, qu'on avait rencontré le jour-même où j'emménageais et qui nous avait demandé comment ça allait, "parce que je demande toujours aux gens comment ça va". Là j'ai envie de dire "gros menteur" vu qu'il m'a jamais reposé la question. Lui, c'est sûr, il est Parisien (d'où j'ai des préjugés ?).
Et puis l'an dernier au 2e, il y avait un autre étudiant de ScPo, mais je sais pas s'il a un jour capté que j'y étais aussi parce que quand on se croisait à ScPo ou dans l'escalier, il faisait jamais mine de me reconnaître. Ceci dit, j'ai jamais rien miné non plus (il m'impressionnait trop, parce que je savais que c'était pas un gars de 1ère année).
Cette année il a disparu, alors il était soit en 2A (et maintenant à l'étranger), soit en fin de master.
En tout cas il a été remplacé par 2 autres gars de ScPo mais ça c'est Cat qui me l'a dit parce qu'il en a croisé un qu'il connait dans l'escalier, moi je les ai jamais vus.
Ah et puis j'allais oublier celle du premier, celle qui croit qu'elle est concierge et qu'est en fait juste le contact du syndic, du moins c'est ce qu'elle m'a prétendu. Quand j'ai dû appeler le syndic ils avaient pas l'air d'avoir un contact officiel pour l'immeuble. Ce qui est sûr c'est qu'elle aime se tenir au courant de tout et accuser les autres de boucher les tuyaux, sauf quand elle disparait 6 mois d'un coup.
Pourquoi j'vous raconte tout ça ?
Déjà pour disserter sur le voisinnage, vous montrer comme ma vie est pleine de vie sociale et que je suis pas une Parisienne vu que je sais qui sont mes voisins, enfin presque.
Et ensuite pour vous faire part d'un souci.
Depuis une demi-heure, mes voisins écoutent en boucle American Boy, la chanson nulle d'Estelle, que plein de gens trouvent "trop bien pour danser" même s'ils reconnaissent que dans le fond c'est quand même de la merde. Ce qu'on dit moins, c'est que c'est juste horripilant quand on l'écoute plusieurs fois de suite. Parce que c'est tout le temps la même chose. Alors si ça dure pendant une chanson, on subit, mais après tout la plupart des morceaux qui ont du succès sont hyper répétitifs. Au bout de 6 répétitions (là on va bientôt commencer la 7e) bah tu vomis cette "musique".
Là-dessus, rajoutez 8 pages d'application des théories de relations internationales à écrire en anglais et vous avez envie d'aller dire merde à ces fameux voisins qu'on se fait un devoir de traiter avec respect, pour montrer qu'on n'est pas parisien (même si je sais bien qu'à force un jour je le serai, déjà je mange des quiches lorraines dans les brasseries de la Gare du Nord - SPECIALE KASSDEDI A CHAM).
Problème : vu les vibrations, la source de la musique est juste derrière le mur, qui ne doit pas faire 10 cm d'épaisseur. Mais n'empêche, elle se trouve quand même dans un appart qui est... dans l'immeuble d'à côté.
Ahahahahahah.
Alors pour le taff, j'ai compris que c'était mort. Fallait s'occuper autrement, c'est donc grâce à mes formidables voisins anonymes que vous bénéficiez de ce passionnant récit.
Et en fait je m'en fous, de pas pouvoir travailler à cause d'eux. Parce que demain, qui sera un samedi, j'vais mettre mon réveil à 8h. Et à fond.
Ahahahahahaah.
Une guerre est lancée.
Ou presque. °
PS : à part ça, j'fais mon étude de relations internationales sur la théorie de la paix démocratique (qui dit que les démocraties se font pas la guerre entre elles, en gros). Hihi.
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