Ohlala n°38 (American party)

Publié le par Lisa Dawn

Ce stage devient vraiment intéressant, je me suis battue avec Paint Shop Pro pendant une bonne partie de la journée dans le but de créer une page pour présenter une soirée Halloween open-bar (et vendre les tickets d'entrée qui serviront à collecter des fonds pour CH). Après plusieurs heures, j'ai découvert que Photoshop est installé sur mon ordi - récupérer celui de l'ancien webdesigner de CH a parfois de bons côtés. Sauf que je ne sais PAS me servir de Photoshop, donc ça ne m'a pas beaucoup avancée, mais au moins c'est la classe de pouvoir dire que j'y ai accès si je veux.

Quant à la soirée, je l'ai passée avec ma coloc, Magda, qui m'a proposé d'aller à une soirée pas très loin de chez nous, chez un ami à elle qu'elle n'avait pas vu depuis super longtemps. Comme tout le monde me répète que ne pas essayer de se faire des amis c'est mal et qu'il faut aller à des parties pour s'intégrer, je l'ai accompagnée.
La moyenne d'âge était de 23 ans, or Magda en a 27 et elle s'est atrocement ennuyée. Comme il y avait un gars qui faisait une thèse sur l'histoire intellectuelle de la France au XIXe siècle, j'ai eu au moins quelqu'un à qui parler - mais Magda l'a détesté parce qu'il l'appelait "Polish girl" et qu'il faisait plein de blagues sur les Juifs et ce qui leur est arrivé en Pologne autour des années 40 (c'est là que je me dis que parfois l'humour est injuste et que jamais on ne l'aurait laissé dire ça s'il n'était pas juif - parce qu'il l'est, non pas hassidim, juif "normal").
On ne peut pas dire que c'était une super soirée vu que les gens sont tous arrivés très tard et pour la plupart ne se connaissaient pas, les conversations s'arrêtaient sans cesse et reprenaient difficilement sur des sujets pas très palpitants, mais personnellement j'ai trouvé ça marrant quand même. Le type que Magda a détesté parlait très bien français et m'a dit tout le mal qu'il pensait de Paris, alors que l'Aveyron est pour lui le meilleur endroit au monde, il y a travaillé plusieurs mois dans une ferme, il avait déjà bu plusieurs bières et en 2h30 j'ai appris la moitié du contenu de sa vie - qui était plutôt à contre-courant des idées qu'on peut avoir sur un type qui a grandi au Texas.
Au moins je peux dire maintenant que :
1. je suis sortie de mon appartement
2. ma coloc est très sympa - et pas juive comme je le pensais (euh cette phrase est bizarre, c'est pas ce que je voulais dire)
3. j'ai passé une soirée avec des Américains
4. mon quartier ne craint vraiment pas et je m'y sens beaucoup mieux qu'à Harlem
5. la bière c'est pas bon, où qu'on soit et d'où qu'elle vienne (on ne dit pas "c'est pas bon", on dit "je n'aime pas")
6. mes dents de sagesse recommencent à pousser (aucune métaphore là-dedans, j'ai juste mal)
7. je n'ai vraiment pas besoin de ce genre de soirée pour me sentir bien ici
8. ce genre de soirée est très souvent en-dessous des attentes de ceux qui s'y rendent
9. mon pessimisme à propos de beaucoup de choses aux Etats-Unis m'évite bien des désillusions et m'offre même quelques surprises agréables.
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