Paris par erreur, ou presque.

Publié le par Lisa Dawn

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° Aujourd'hui, je me suis perdue dans Paris.
Pour donner une idée aux initiés, j'essayais de retourner dans le quartier latin depuis la gare d'Austerlitz.
Au lieu de longer bien gentiment la Seine, j'ai pris une rue qui avait une bonne tête, qui longeait le jardin des plantes.
La rue Buffon.
Arrivée à la fin de cette rue, prise d'un doute, j'ai sorti mon plan de Paris spécial pocket qui ne me quitte jamais, au bout de presque 19 ans je commence à me connaître quand même.
Et donc j'étais arrivée en bas à droite du 5e arrondissement, soit au Sud-Est pour les randonneurs. Précisons que ma destination était dans le Nord du 6e, soit à peu près à l'opposé du chemin que j'avais suivi.
Alors j'ai rectifié ça en remontant vers Jussieu, plein Nord.
Là il suffisait d'avancer vers l'Ouest, en toute logique. C'est ce que j'ai fait. A quelques degrés près.
Après la rue du Cardinal-Lemoine, j'ai enchaîné avec la Rue Mouffetard. Persuadée que cette dernière traverse le 5e d'Est en Ouest. Manque de bol, après re-consultation du plan, elle le traverse... du Nord au Sud.
J'étais de retour tout au Sud du 5e, un peu + à l'Ouest qu'avant, dans tous les sens du terme.
Alors j'ai dit Phoque aux petites rues et à ma dignité, j'ai suivi les grands boulevards en vérifiant ma route à chaque intersection dans mon fidèle plan qui indique même les stations Vélib' dont je ne me sers absolument jamais parce que je tiens à la vie.
C'est un plan Blay Foldex, si ça vous intéresse, et il est très bien. Et il m'a sauvé la vie parce que sans lui, à l'heure qu'il est, je déambulerais du côté de la porte d'Orléans en me demandant pourquoi le boulevard Saint Michel ressemble autant à un périphérique par ici.

Enfin ça m'a permis de découvrir des coins que j'avais jamais vus, d'abord une mosquée à côté du jardin des plantes qui est sublime, je me demandais justement s'il y en avait de vraies grandes dans Paris. Et puis surtout j'ai parcouru toute la rue Mouffetard, la fameuse, la mythique, celle où y a une sorcière dans mes souvenirs d'enfance.
Et j'ai enfin découvert ce magasin qui vend des t-shirt de films, dont le t-shirt Clockwork Orange que portait un mec dans le bus à Rennes y a un an, après le concours commun des IEP.

Avant ça, je suis retournée dans ce cinéma très agréable et très pas cher, la Filmothèque, rue Champollion, lui aussi dans le 5e mais au Nord.
En ce moment ils font une rétrospective Woody Allen, aujourd'hui c'était Annie Hall, qui m'a énormément fait rire.
Dans le fond c'est un peu le même thème que pour son dernier, Whatever Works, c'est-à-dire l'étrangeté de l'amour, les histoires qui marchent pas, sauf qu'en vieillissant Woody est devenu un peu + donneur de leçon, mais les bonnes leçons sont toujours bonnes à entendre.
Dans Annie Hall il ne pousse pas à profiter des instants ensemble et qui risquent de ne pas durer, il s'interroge davantage sur l'absurdité des relations humaines. Et il avait déjà cette philosophie pessimiste et lucide :

"I feel that life is divided into the horrible and the miserable. That's the two categories. The horrible are like, I don't know, terminal cases, you know, and blind people, crippled. I don't know how they get through life. It's amazing to me. And the miserable is everyone else. So you should be thankful that you're miserable, because that's very lucky, to be miserable."

Quant aux dernières phrases du film, elles m'ont beaucoup plu :

"I thought of that old joke, y'know, the, this... this guy goes to a psychiatrist and says, "Doc, uh, my brother's crazy; he thinks he's a chicken." And, uh, the doctor says, "Well, why don't you turn him in?" The guy says, "I would, but I need the eggs." Well, I guess that's pretty much now how I feel about relationships; y'know, they're totally irrational, and crazy, and absurd, and... but, uh, I guess we keep goin' through it because, uh, most of us... need the eggs."

[Je les ai trouvées sur un site dont je vous mettrai très bientôt l'adresse, mais là il est temps d'aller dormir pour retourner vendre des bouquins d'histoire de 2nde collection Le Quintrec chez Nathan dès demain matin]

[...]




Publié dans Presque vivante

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B
Hey Swani<br /> petit comm' de Rome.<br /> La Mosquée que tu as vu est la Grande Mosquée de Paris. On ira y boire un thé à la menthe un jour avec Cat' :)<br /> Pour ton petit voyage dans le Vème, c'est normal de se paumer vu le plan en escargot de Paris. Je me suis souvent paumé dans le VIème ^^ <br /> <br /> Biiiz, miss you
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L
<br /> <br /> ° Rah mais c'est même pas une histoire d'escargot, c'est juste que j'étais certaine de mon orientation... xD !<br /> Et personne ne s'est jamais réellement perdu dans le VIe, c'est juste un alibi qu'on se trouve pour y rester + longtemps ^^ =).<br /> A très bientôt j'espère. °<br /> <br /> <br /> <br />
B
Aïe aïe aïe !<br /> Moi aussi, je serai capable de me perdre comme ça, dans Paris… C'est pour ça que je prends systématiquement le métro. Du moins quand ya pas les travaux castors.<br /> Ah, la rue Mouffetard… J'adore, la rue Mouffetard !<br /> C'est bien, que tu aies remis ces deux phrases du film. <br /> C'est vrai que c'était vraiment un très bon film, très sensible et drôle… enfin bref, je ne vais pas m'étaler. Je suis content que ça t'ai plû aussi.
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